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Présentation et analyse des chansons du concert du 23 mai 2023.
De nombreuses informations proviennent notamment du site https://www.katebushencyclopedia.com/

La captation du concert se trouve ici.

1. My Lagan Love (Mon amour de Lagan)

Pour ouvrir le concert, une ballade irlandaise traditionnelle dont Kate Bush a réécrit les paroles évoquant un amour de jeunesse, intense mais éphémère. Interprétée a capella dans l'enregistrement de 1985 édité en face B du maxi 45 tours de Cloudbusting, les élèves joueront cette chanson dans un arrangement pour harpe celtique, flûte à bec et sons électroniques.

 

2. Cloudbusting (Briser les nuages)

Première chanson du concert faisant directement référence à une œuvre littéraire, A Book of Dreams de Peter Reich, le texte évoque la relation mêlée d'admiration, de nostalgie et de regrets, entre Peter et son père Wilhelm, sorte de savant fou ayant inventé une machine à faire pleuvoir et arrêté par la justice américaine pour des traitements anti-cancéreux à base de produits radioactifs. La chanson cite explicitement Orgonon, le laboratoire de Wilhelm Reich.

Si l'harmonie* et la ligne mélodique de la chanson sont assez classiquement pop, l'intérêt musical se trouve à la fois dans les carrures* rythmiques asymétriques (assez rares dans ce type de répertoire), dans l'orchestration et son crescendo dont l'intensité dramatique est accentuée par les roulements de caisses claires accompagnant les lamentations du chœur.

Le travail sur des structures rythmiques complexes est l’une des constantes des compositions de Kate Bush (dès son tout premier titre, Wuthering Heights), qui joue très souvent à changer de mesure en cours de morceau, construisant ainsi des phrases musicales aux carrures originales. Dans Cloudbusting, la mesure à quatre temps usuelle en pop est régulièrement dérangée par l'intervention d'une mesure à deux temps ("of Orgonon" / "just in reach"...), brisant ainsi le ronronnement paresseux de la carrure à 4 temps traditionnelle de ce répertoire. D'autres chansons du concert de ce soir présentent également des carrures originales, comme Under Ice (mélangeant mesures à 3 et 4 temps), Coffee Homeground ou Sunset.
L'arrangement joué au concert a été écrit par les élèves de la classe de 1e S2TMD du lycée.

3. Babooshka

Une femme doutant de son mari cherche à "tester" sa fidélité en lui inventant une admiratrice qui lui envoie des lettres d'amour. Le stratagème est poussé jusqu’à la rencontre de l’époux et de la prétendue admiratrice, l’épouse dissimulée. L'homme est troublé par cette femme qui lui rappelle la sienne, mais celle d'"avant les pleurs", du début de l'idylle. Dans le clip vidéo, Kate Bush, habillée en veuve, joue avec une contrebasse, mari symbolique. Outre la ligne de basse très mélodique, ce qui est peu courant en pop mais régulier chez Kate Bush, l'intérêt musical du morceau réside aussi dans l'utilisation d'un sampler* expérimental à l'époque, le Fairlight, utilisé ici dans la transformation d'un son de verres brisés en timbres de percussions (Si Kate Bush et Peter Gabriel, parmi les premiers à posséder un Fairlight en Grande-Bretagne, ont éclaté des écrans de télévision à la masse pour obtenir ce son, les élèves du lycée La Fontaine se sont contenté de casser de la vaisselle au marteau). Outre l'expérimentation sur le timbre instrumental dans la lignée de Pierre Shaeffer, l'utilisation de samples nombreux (notamment dans la suite The Ninth Wave jouée plus tard dans le concert) rend la musique de Kate Bush très évocatrice, voire presque cinématographique, les textes de Kate Bush narrant très souvent de petites scénettes, de petits drames quotidiens pris sur le vif, comme ici dans Babooshka.

Kate Bush explique, en 2016 : 

"Je ne suis pas sûre qu'il (le Fairlight) me donnait plus de contrôle, mais il m'a apporté toute une bibliothèque de nouveaux sons que j'étais capable d'acquérir. Et le Fairlight possédait une qualité sonore très spécifique, que j'appréciais beaucoup, c'était donc pour moi une sorte d'outil atmosphérique".

4. Painter's Link & Sunset

La pluie vient perturber le travail d'un peintre, ses couleurs délavées se transforment sur sa toile en un magnifique coucher de soleil. S'ensuit une ode au crépuscule estival, où la douceur toscane (citée par Kate Bush dans les sources d'inspirations de cette chanson) se place entre une mer et un ciel de miel, le chant du merle étant le fil conducteur du morceau. Cette chanson est d'ailleurs tirée du concept album* Aerial édité en deux disques, le deuxième proposant un voyage dans le monde des oiseaux.

Parfaite pour évoquer la douce moiteur d'un soir d'été, notamment à travers son solo de basse, cette ballade jazz lounge aux relents de bossa nova un peu convenue (et assez exceptionnelle dans le répertoire de Kate Bush) se trouve régulièrement brisée par des changements de rythmes et d'orchestrations impromptus, mouvements de valse perturbant ponctuellement la langueur toute brésilienne de la bossa, sans compter le final explosif et surprenant que l'auteur de ces lignes ne vous divulgâchera pas.

L'arrangement joué au concert a été écrit et dirigé par Nils Vernazobres, élève de terminale.

5. This Woman's Work

Le titre fait directement référence à la Genèse et à la malédiction divine consécutive au péché originel : la chanson décrit un couple confronté à un accouchement difficile et risqué. Originellement écrite pour le film She's having a baby, la chanson est intégrée à l'album The Sensual World un an plus tard.

Une ballade piano/voix magique et très émouvante, notamment par l'utilisation de cris dans les choeurs.

6. The Ninth Wave

Certainement l’une des plus belles réussites littéraires et musicales de Kate Bush, The Ninth Wave est une suite de sept chansons racontant l’odyssée psychologique et profondément symbolique d’une naufragée en train de se noyer. Cette suite est éditée sur la face B de l’album Hounds of Love (1985), ce qui en fait un concept album*.

La suite se divise en trois parties parfaitement symétriques :

  • And Dream of Sheep, l’appel à l’aide de la naufragée perdue au milieu des flots qui se force à rester éveillée (car tout endormissement conduirait inéluctablement à la mort, et par-delà, à la paix), et Under Ice, l’endormissement tant redouté, l’entrée dans le coma.

  • Durant ce coma, la narratrice est sujette à des visions plus ou moins cauchemardesques, telles des mises au point de sa vie passée (Waking the Witch), présente (Watching You Without Me) et à venir (Jig of Life).

  • La troisième partie correspond au réveil final avec l’arrivée des secours (Hello Earth) et la morale de l’histoire, ce que cette expérience de l’approche de la mort a apporté à la narratrice (The Morning Fog).

 

Cette suite requiert plusieurs considérations.

La première est celle portant sur le raffinement, la qualité poétique et dramatique des textes.
Ainsi, la mise au point des actes passés dans la chanson Waking the Witch s'exprime dans le jugement d’une sorcière par un inquisiteur – certains symboles du châtiment aux sorcières étant convoqués « There’s a stone around my leg… » (il y a une pierre autour de ma jambe). Ce jugement peut être interprété de deux manières : d’une part comme la pesée de l’âme après la mort, évaluant le ratio entre les actes bénéfiques/maléfiques avant d’accéder au Paradis ou aux Enfers, des prières psalmodiées par un chœur de nonnesses ponctuant les accusations de l'inquisiteur, d'autre part en adoptant un angle plus politique et féministe. En effet, suite à son album The Dreaming (1982), très expérimental, les critiques musicaux ont rapidement affublé Kate Bush d’un sobriquet : « the sound witch », la sorcière du son. C’est à cette même époque que les milieux féministes universitaires américains commencent à s’approprier la figure de la sorcière, dépeinte comme une femme indépendante, savante, opposée au système patriarcal, et pour ces raisons condamnée à la torture et à mort pour cela. En s’appropriant le sobriquet de « sorcière », le jugement de Waking the Witch serait alors un avatar de cette figure féministe, Kate Bush se confrontant depuis le début de sa carrière à la domination masculine dans le monde de l’industrie musicale. D’autres chansons interprétées ce soir traitent d’ailleurs de ce rapport de force entre masculin et féminin, dont Running up That Hill revenu à la mode récemment.

La seconde réflexion à ddévelopper concerne la qualité et la diversité des sources d’inspirations des textes et des musiques. Si la citation de Tennyson placée en exergue de la face B de la pochette peut paraître anecdotique (le poème évoque la naissance du Roi Arthur, la 9e vague étant celle qui l’apporte sur le rivage), la marine éponyme du peintre Aivazovsky est l'origine de toute la suite, par son sujet et son aspect dramatique. Mais la peinture et la littérature ne sont pas les seules sources d’inspirations de cette pièce : le magnifique chœur géorgien d’Hello Earth, du retour au monde, est tiré du film Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog (1978) ; la gigue échevelée de Jig of Life est inspirée d’une ancienne mélodie traditionnelle grecque ; l’étrange « one hand clappling » (une main qui applaudit) de Jig of Life fait référence à une énigme du bouddhisme zen.
Cette profusion de sources de The Ninth Wave détonne dans les années 80 où l’industrie musicale parie davantage sur le coup marketing éphémère et sur le single radio edit* que sur une œuvre complexe de plus de 25 minutes. Aucune des chansons de The Ninth Wave n’a d’ailleurs fait l’objet d’une édition en 45 tours.

La troisième considération à aborder est la sophistication particulièrement poussée de la composition et la cohérence musicale inhérente au concept album. Les sept chansons racontant une seule histoire, la musique et le texte tissent un réseau circulaire d'autocitations et de correspondances, rendant l'ensemble de la suite profondément cohérente. Nous avons déjà parlé de la citation des deux premiers mots "Little light" de And Dream of Sheep dans Waking the Witch, mais des éléments de Jig of Life se retrouvent aussi dans Waking the Witch et réciproquement, un passage de Waking the Witch se retrouve dans Watching You Without Me, etc.
Comme pour une symphonie classique, le plan tonal est également unifié. En effet, la même armure* à 4 dièses est utilisée dans la première chanson And Dream of Sheep, dans Waking the Witch ainsi que dans les deux dernières Hello Earth et The Morning Fog, tandis que Under Ice et Jig of Life partage la tonalité de la mineur. Autre point commun musical, le motif mélodique de "Little light shining" se retrouve dans l'ouverture de Hello Earth et est inversé dans l'intro de The Morning Fog.
On avait déjà noté la structure symétrique des sept chansons dans notre introduction. Cette symétrie (confirmée par le plan tonal analysé précédemment) est appuyée par une construction particulière entre le 3e et 5e titre (les visions du passé et de l'avenir de la naufragée) : les styles musicaux utilisés sont également symétriques, dans une disposition inversée au sens du texte mais reflétant l'âge de la protragoniste. Ainsi, le jugement des actes passés de Waking the Witch sera interprété sur une musique extrêmement complexe et expérimentale très électronique et contemporaine, symbolisant la jeunesse de la narratrice en train d'être jugée, alors que le dialogue avec son Moi du futur dans Jig of Life est joué sur une inspiration traditionnelle irlandaise utilisant une mélodie grecque ancienne, symbolisant elle la tradition ancestrale que peuvent transmettre les vieux.
Enfin, on ne peut évoquer la dramaturgie de The Ninth Wave sans parler de son aspect quasi cinématographique à travers l'utilisation de très nombreux samples* (seule la dernière chanson n'en comporte pas) : hélicoptère des sauveteurs, cloches de cathédrale, voix électroniquement trafiquées ou inversées pour inventer de nouvelles langues (Watching You Without Me), vagues, baleines, sonar, SOS en morse... Tout ce monde sonore intervient musicalement pour immerger d'autant plus l'auditeur dans l'abysse dans lequel la narratrice est en train de se noyer. Cette dimension sonore est vraiment l'une des signatures de l'écriture de Kate Bush.
La quasi intégralité des samples joués lors du concert ont été enregistrés par les élèves (on nous excusera pour l'hélicoptère, les baleines ou les échanges de la mission Apollo tirés de banques de sons libres de droits) et mixés par Tristan Le Glouannec-Deniel. Même le chœur géorgien servant deux fois de transition dans Hello Earth a fait l'objet d'un travail de direction artistique de la part des élèves, ces derniers dirigeant les chanteurs et les corrigeant à chaque prise d'enregistrement, le mixage final ayant été réalisé par Isaïe Bonnet.

Ainsi, il est assez légitime de considérer The Ninth Wave comme LE chef d'œuvre de Kate Bush, la composition la plus aboutie et la plus émouvante de sa carrière.

07. Coffee Homeground

"Non, tu ne me feras pas boire ton café maison" est le leitmotiv de cette chanson où la narratrice s'adresse à un tueur en série et liste les différents moyens qu'il a mis en œuvre pour occire son prochain. Chanson éminemment sarcastique et macabre, la composition évoque le cabaret berlinois de la République de Weimar : par son orchestration (mettant les vents en valeur) et ses harmonies grinçantes, Kate Bush fait référence à Kurt Weill, grand compositeur de pièces de cabaret, notamment avec Bertold Brecht au texte dans sa pièce la plus connue, L'opéra de quat'sous. Les interventions en allemands présentes à la fin de l'enregistrement original confirment cette parenté esthétique.
L'arrangement joué au concert a été écrit par Timothée Lecoq, ancien élève de la classe de S2TMD du lycée La Fontaine, promotion 2022.

08. Ran Tan Waltz

Le sarcasme et le grinçant demeurent à travers cette chanson féministe qui ne dit pas son nom. Au fil d'une valse qui se déstructure progressivement, un homme se plaint de sa femme infidèle qui rentre ivre tous les soirs et ne s'occupe jamais du bébé. Alors qu'une telle histoire avec une narratrice ne choquerait pas, l'inversion des genres opérée par Kate Bush attaque le machisme par le revers. L'inversion des rôles dans l'imaginaire ordinaire du couple (comme s'il était naturel pour l'homme d'être un invétéré infidèle alcoolique) rend la scène bien plus choquante, et c'est à l'aune du degré de malaise ressenti à l'écoute de cette histoire qu'on évaluera notre niveau de déconstruction quant au patriarcat.

Kate Bush n'a jamais été militante politique active. Cependant, ses textes, sa posture face aux dirigeants d'EMI sa maison de disque, sa recherche d'indépendance et de contrôle total de son art (elle est l'une des premières à construire son propre studio d'enregistrement dans une grange de ses parents, réalise elle-même ses chorégraphies, dirige un certain nombre de ses clips vidéos, met en scène ses concerts...) en fait une figure éminemment féministe, presque malgré elle. La différence de traitement entre homme et femme ainsi que l'inversion des genres sont également le sujet central de Running Up That Hill.

09. Rocket's Tail

Une histoire d'homme-fusée considéré comme un fou mais qui témoigne finalement de bien plus de poésie que l'homme de la rue. L'introduction par le Trio des voix bulgares (ayant participé à l'album The Sensual World de 1989) est suivie d'une explosion rock rare dans le répertoire de Kate Bush, avec David Gilmour à la guitare (guitariste des Pink Floyd qui a mis le pied à l'étrier à Kate Bush en produisant ses démos pour EMI ainsi que son premier album The Kick Inside en 1978).

10. Running Up That Hill

"Si seulement je le pouvais, je ferais un pacte avec Dieu, et lui demanderais d'échanger nos places".

Si le renversement grinçant des genres dans Ran-Tan Waltz avait pour objectif de nous choquer sur l'inégalité de traitement entre homme et femme, il s'agit ici plutôt d'une demande faite à l'homme de se mettre à la place de la femme pour comprendre cette inégalité et les difficultés qu'une femme doit endurer.

Cette chanson revêt un caractère quasi hypnotique émanant de trois parties instrumentales dans l'orchestration :

- une pédale* de deux notes jouée du début à la fin du morceau au synthé ;

- une ligne de basse strictement répétitive et immuable sur cette même pédale ;

- un rythme de batterie absolument répétitif durant tout le morceau.

Par dessus ce tapis répétitif, Kate Bush propose une interprétation particulièrement expressive, dramatique de son texte, allant jusqu'aux cris (samplés à la fin du morceau), transformant cette demande d'échange des rôles en supplication, soulignant la douleur de la condition féminine soumise au patriarcat.

 

11. Wuthering Heights (bis)

Premier 45 tours, premier hit, la chanson - et la chorégraphie - emblématique de Kate Bush qui l'enregistre à tout juste 17 ans et l'impose aux dirigeants d'EMI comme premier single tiré de l'album The Kick Inside. Une voix perchée et serpentine, une harmonie chromatique*, des structures rythmiques mouvantes et asymétriques, une inspiration littéraire recherchée : on peut comprendre la réticence des responsables d'une major telle qu'EMI généralement frileux à l'originalité et ayant une conception du marché du disque assez monolithique. Première confrontation entre les objectifs purement artistiques de Kate Bush et ceux mercantiles des industriels du disque, ce ne sera pas la dernière. Première expression d'une personnalité forte, déterminée, originale et profondément impliquée et perfectionniste.
Le titre est devenu tellement iconique de la production de Kate Bush que des fans rejouent chaque année sa chorégraphie en juillet, déguisés en Kate Bush, pour le mois de son anniversaire.

Lexique :

  • Armure : altérations (bémols ou dièses) placées juste après la clé au début de la portée et valable pour l'intégralité du morceau, définissant ainsi sa tonalité. Exemple : une armure à quatre dièses (#) comme celle utilisée dans The Ninth Wave implique une tonalité de Mi Majeur ou de Do# mineur.

  • Carrure : longueur en mesures d’une phrase musicale autonome. En musique pop, les carrures sont généralement construites en 2 ou 4 mesures à 4 temps. Radiohead remet en cause ce schéma stéréotypé pour composer des morceaux où les carrures et les mesures sont changeantes, irrégulières ou asymétriques (c’est-à-dire sortant du modèle 2/4/8/16 temps…).

  • Chromatique : définit un langage utilisant des mélodies et accords dissonants par l’utilisation de notes étrangères à la gamme des 7 notes habituelles (les « touches blanches » du piano). 

  • Concept album : album où toutes les chansons sont reliées autour d'un fil conducteur, d'un thème, d'une histoire, que ce soit dans le texte ou dans la musique. Exemple : les textes des chansons de Melody Nelson de Gainsbourg racontent l'histoire de la rencontre du narrateur avec Melody jusqu'à la mort de cette dernière. Sur le plan musical, toutes les chansons de l'album Le fil de Camille sont écrites sur la note pédale* si que l'on entend sans aucune interruption du début à la fin du disque.

  • Contrepoint : technique de composition consistant à superposer plusieurs mélodies en même temps. Ecrire un contrechant, une « deuxième voix » ou un canon relève du contrepoint.

  • Grille harmonique : suite d’accords qui se répète, pratique quasi systématique en musique pop et en jazz.

  • Harmonie : terme technique désignant un accord.

  • Pédale : note tenue durant un très long moment dans un morceau alors que le reste des instruments et des harmonies changent.

  • Radio edit : version raccourcie d'une chanson destinée aux passages radio et éditée sur les 45 tours. En général, il s'agit d'abréger l'introduction et/ou la conclusion, d'amputer un pont considéré comme trop long, pour le marché du 45 tours, l'idéal étant de ne pas dépasser les 4 minutes standards des années 80.

  • Sample (échantillon) : technique de composition contemporaine consistant à utiliser un enregistrement préexistant dans une nouvelle composition, que ce soit une note instrumentale, un son ou pour la citation d’une œuvre. Découvert par Kate Bush au tout début de sa carrière, le Fairlight (sampler-synthétiseur) est abondamment utilisé dans ses albums des années 80, notamment dans la suite The Ninth Wave ou dans la légendaire vaisselle cassée de Babooshka.

Concert Kate Bush 2023

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